La Graufesenque

 

graufesenque1A deux kilomètres au sud de la ville actuelle de Millau, au confluent du Tarn et de la Dourbie, dans la plaine alluviale de la Graufesenque, des fouilles ont mis au jour les restes d’une agglomération gallo-romaine appelée Condatomagus (le marché du confluent).

Au Ier siècle de notre ère, plus de 600 ateliers de potiers fabriquaient là une vaisselle en terre cuite rouge, dite sigillée, qui était exportée dans tout l’empire romain. Millau était alors la capitale de la céramique antique.

Dans le secteur de fouilles aménagé pour la visite par le Centre des monuments nationaux et par la ville de Millau, on peut voir : des ateliers de potiers, avec des entrepôts d’argile, des bassins de décantation,  des séchoirs à poterie, des fours,  d’énormes dépotoirs de vaisselle cassée ou mal cuite.              Vidéo sur La Graufesenque.  

Fabrication des céramiques sigillées : fabriquée selon des techniques gréco-romaines, la céramique sigillée est une vaisselle en terre cuite très souvent estampillée à l’aide de poinçons (du latin sigilla). Cette production standardisée est caractérisée par son aspect uniformément rouge, brillant, semi-vitrifié. Les motifs représentés sont des  scènes mythologiques, des combats de gladiateurs,  des scènes de chasse et des  animaux exotiques ou familier.
Toute la production était cuite à 1000°C dans des grands fours à bois. Une seule fournée pouvait contenir jusqu’à 40000 vases.    Graufesenque Site

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La production de céramiques de La Graufesenque est considérable, on peut même la qualifier d’industrielle. Il sortira des millions de pots de l’atelier, qui seront exportés dans tout l’Empire romain (de l’Espagne à l’Asie Mineure, de l’Afrique du nord à la Grande-Bretagne). Grâce au nom du potier figurant sur les vases, grâce aux formes standardisées des pots, ces céramiques permettent de dater avec précision les sites où elles sont trouvées.