Ferme des Brouzes

A quatre kilomètres et demi de la Communale, cette ferme fortifiée , semble une apparition au milieu du causse dans lequel elle s’intégre parfaitement. Avec ses voûtes et ses galeries elle est classée monument historique depuis 1990, mais ne peut être visitée.

les brouzes8Cette architecture exceptionnelle, dans un cadre tout aussi exceptionnel, a toujours fait couler beaucoup d’encre, et nombreux sont ceux qui émirent des hypothèses quant à la possibilité de vestiges templiers ou hospitaliers. La conclusion des travaux de A.Soutou et de P.Hérail infirme ses hypothèses « Comme on le voit la ferme des Brouzes n’a jamais été un domaine noble et n’a jamais appartenu aux Hospitaliers ou aux Templiers. Ce qui n’enlève rien à sa beauté et à son caractère ». Elle est née de son acquisition en 1490 par  Brenguier Bourzès à Huc Ricard. La famille Brouzès, qui la conservera jusqu’en 1700, est à l’origine du nom Mas de Brouzes. Elle appartiendra ensuite à la famille Referegier (1700-1832), puis à la famille Aldebert de 1832 à 1919, qui la vendra à un exploitant agricole voisin qui s’en servira de remise. De 1922 à 1970, Les Brouzes inhabitée sera pillée, cheminée, dallage, blason pierres de taille disparaîtront et le toit principal, le seul sur charpente, s’effondrera vers 1945. En 1969 deux artistes Elisabeth et Claude Baillon eurent un coup de coeur pour ces bâtiments et les acquirent un an plus tard, les restaurèrent et s’y installèrent. En 1971, le projet d’extention du camp militaire du Larzac arrivant en lisière des Brouzes, ils participèrent activement à la lutte des paysans contre cette agrandissement, qui fût abandonné en 1981.Le visage actuel des Brouzes et son classement aux Monuments Historiques leur sont dus. La ferme des Brouzes a été vendue, à nouveau, il y a quelques années.

les brouzes7La description pour le classement aux monuments historiques est « Ferme fortifiée déployée en rectangle et composée de trois cours. L’accès à la cour principale se fait par un portail et comporte, au fond, un bâtiment à un étage avec un escalier en pierre débouchant sur une loggia à arcades. A droite, une aile voutée comme toute la ferme est transformée en appartement, salon, chambres aménagées dans la tour du pigeonnier et le four à pain. L’autre aile qui borde cette cour  est entièrement voutée. Au sud, une autre cour flanquée à l’ouest d’une étable avec des meurtrières. Deux tours flanquent au sud le pignon d’une étable. » (Base Mérimée-Monuments Historiques)

Sources : Cercle Généalogique de l’Aveyron (Journées généalogiques 2013 Saint-Georges de Luzençon) www.genealogie-aveyron.fr

Photos : Jean-Claude Charrié

De la Communale, vous pouvez vous rendre à la ferme des Brouzes,  par la petite route ,qui serpente vers le Larzac en suivant en haut la direction La Cavalerie. Vous pouvez également vous y rendre à pied : empruntez le sentier, aménagé et balisé, qui démarre sous le gîte et  longe Le Lavencou jusqu’à la résurgence du ruisseau. Ensuite il vous faut rejoindre à gauche l’ancienne route et une centaine de mètres plus loin, vous prendrez à droite le sentier très escarpé, des cordes sont installées pour le sécuriser, et ainsi vous rejoindrez le plateau. Il suffit ensuite de marcher sur la petite route à droite jusqu’aux Brouzes. Le retour peut s’effectuer par le hameau de Labro et la descente de la Devèze, qui arrive près de la Communale (voir le plan au gîte).